Un nombre important de personnes ont utilisé ou utilisent actuellement l’indice de masse corporelle (IMC) pour évaluer leur propre poids. Cependant, la fiabilité de cet outil est encore très incertaine, et dans cette vidéo je souhaite vous expliquer ensemble les forces, faiblesses et limites de ce calcul mondialement connu.
Qu’est-ce que l’IMC ?
L’IMC a été inventé au XIXe siècle par Adolphe Quetelet, mathématicien belge spécialisé dans la croissance humaine, pour comparer l’évolution du poids en fonction de la taille de la population. A cette époque, on ne parlait pas de classement basé sur les résultats. Mais au début du XXe siècle, les compagnies d’assurance ont commencé à s’intéresser à la relation entre le poids des assurés, les maladies cardiovasculaires et la mortalité, pour aboutir à la classification que nous connaissons aujourd’hui. Par la suite, plusieurs études scientifiques épidémiologiques et cliniques ont été réalisées pour démontrer l’utilité de cet indicateur et en faire une norme internationale dans la communauté médicale. L’IMC correspond au calcul d’une mesure basée sur le calcul de deux variables : la taille et le poids.
La formule standard s’applique aux adultes et est très simple. Divisez simplement votre poids par votre taille au carré. Ensuite, ils sont classés en fonction des résultats obtenus.
Cependant, ce calcul est problématique car il ne considère que deux paramètres, en plus de la définition encadrée, et que son utilisation reste limitée par la présentation des avantages et des inconvénients.
Avantages et inconvénients
Selon le Centre de prévention et du contrôle des maladie, le calcul de l’IMC est l’un des meilleurs moyens d’évaluer le surpoids et l’obésité au sein d’une population.
Avantages:
• Puisqu’il n’y a que deux paramètres, une collecte approfondie de données scientifiques n’est pas nécessaire.
• Il est très simple à calculer et tout le monde peut y accéder.
• Permet de vous positionner sur votre niveau de poids par rapport à la population générale
• Intéressant pour détecter des conditions extrêmes telles que la dénutrition et l’obésité morbide
• Rentable en termes de temps et d’argent pour les professionnels.
Inconvénients:
• Selon l’OMS, l’obésité est essentiellement le résultat d’un excès de graisse corporelle et non du poids corporel, et l’IMC ne peut pas déterminer l’emplacement de la graisse corporelle.
• Aucune conclusion ne peut être tirée sur l’état de santé général. Les personnes ayant un IMC dit « normal » peuvent souffrir de maladies cardiovasculaires ou de carences nutritionnelles.
• La comparaison des poids ne prend pas en compte d’autres paramètres importants de complexité du poids.
• La diversité de la composition corporelle n’est pas prise en compte : les personnes ayant le même IMC peuvent avoir des silhouettes complètement différentes selon leur répartition corporelle.
• En matière de santé, les recherches antérieures sont contradictoires quant à savoir si l’IMC est réellement un outil suffisamment sensible pour détecter l’excès de graisse corporelle et prédire le risque de problèmes de santé.
• Même si la teneur en graisse d’un athlète de compétition est tout à fait normale, l’IMC le classe à tort comme étant en surpoids.
• Pour les personnes de plus de 65 ans, un IMC de 23 à 27 s’est avéré optimal pour la survie, plutôt que la fourchette standard d’IMC de 18,5 à 25.
Conclusion
À mon avis, l’IMC reste un assez bon outil d’alerte dans les cas extrêmes, mais il se peut qu’il ne soit pas suffisant pour cette population ou pour d’autres. Il existe d’autres outils permettant d’évaluer plus précisément la graisse corporelle, tels que les mesures du tour de taille, les impédancemètres multifréquences et les mesures de la graisse sous-cutanée. L’analyse, montre une fois de plus, que les mesures doivent tenir compte de la spécificité de chacun pour mener à une conclusion fiable.